Une explosion de couleurs à la galerie Sailly
Du bleu envoûtant des ciels orientaux en passant par un camaïeu de mauves, on s'achemine au bleu profond de la nuit. Le jaune et l'orangé éclaboussent les murs tandis que le rouge flamboie dans des ports de nulle part. Et puis il y a le vert tendre des pastels qui s'affranchit jusqu'à remplir bouteilles et carafes... Une explosion de couleurs, c'est ce qui frappe d'abord, dès que l'on pose son premier pied dans l'exposition. C'est ensuite la joie de vivre qui vous surprend. Et cette joie de vivre se sont six filles qui vous la font partager au travers de leurs créations : Danielle Allaeys, Christine Brunet, Odile Dancoine, Josette Heguy-Hourdillé, Michelle Perrone et Pascale-Marie Steff, élèves de l'atelier Sarasvati (déesse des arts en Grèce), dirigé par Pierre Voisin. Elles ont en commun la passion de la peinture et une solide amitié. Leur challenge : dépasser la routine et aller jusqu'au bout. Et c'est ce qu'elles ont fait en exposant leurs œuvres pour la première fois.
Et pour une première, on peut le dire, c'est une réussite : il a été difficile de se frayer un passage au travers de la foule massée dans la galerie ces derniers
jours ! Il y avait la famille, bien sûr, les amis, mais aussi de nombreux artistes venus témoigner leur sympathie. Une expérience « très positive sur le plan humain », « qui stimule la création », où l'on « mesure le chemin parcouru » mais aussi « ses imperfections », expliquent-elles chacune leur tour.
Alors que le froid nous engourdit, venez rêver à l'été, à la galerie Sailly de la ferme Dupire. D'ailleurs, les voiliers sont prêts à appareiller...
Des corps et des âmes mis à nu à la galerie Sailly
Danielle Allaeys, Françoise Dobrenel et Yves Picci se connaissent depuis de longues années. Tous les trois vont exposer ensemble à partir de ce soir, et jusqu'au 8 octobre, à la galerie Sailly, dans la ferme Dupire. Au total, une cinquantaine d'œuvres, d'inspirations et de techniques différentes : des marines abstraites, mais aussi des nus sur fond bleu, des paysages...
Communiquer, pour Danielle Allaeys, c'est comme une seconde nature. Par la parole d'abord. Villeneuvoise de souche, fille d'un ancien conseiller municipal, elle affiche une faconde toute méridionale, toujours prête à vous entraîner pour une savoureuse balade sous l'arbre à palabres. Mais parfois, l'horizon s'obscurcit et le besoin de silence s'impose. Elle change alors d'instrument. Et se place devant l'ordinateur, pour écrire ses chroniques dans La Voix du Nord, fidèles reflets d'une vie locale qu'elle adore faire partager.
Dans le même esprit de partage, elle passe facilement du clavier aux pinceaux. Toujours entourée
d'amis, «je n'aime pas travailler seule, confie la pétillante Danielle, j'ai besoin de faire partie d'une équipe. » Voici quelques années, elle a rejoint l'atelier Sarasvati, à Marcq-en-Barœul, après l'initiation aux Amis des Arts. « J'aborde la peinture d'une autre façon, poursuit l'ancienne enseignante, en allant vers l'abstraction alors que je me concentrais sur le figuratif». Elle change aussi de technique, passant de l'huile à l'acrylique, « parce qu'il faut vivre avec son temps ! »
Rêveuse dans l'âme, sans doute un peu mélancolique, elle se laisse bercer par des images maritimes, voguant au gré de ports imaginaires, où il est permis de reconnaître le fameux bassin d'Honfleur. Désormais à la retraite, Danielle assouvit sans retenue son rêve de jeunesse, auquel son père, plutôt ferme sur les principes, avait mis un terme autoritaire : pas question de faire les Beaux-Arts, ce n'est pas sérieux ! « Aujourd'hui, je crois qu'il serait fier de moi », glisse Danielle, qui décrocha un jour le recherché Prix de poésie Paul-Hazard. Il ne faut jamais contrarier un destin. ■
LAURENT WATIEZ (octobre 2006)
Quatorze artistes, quatorze univers à la galerie Da Silva.
Danielle Alleys a su créé son univers, coloré, fleuri, sensuel, très féminin en deux mots !
Dimanche après-midi a eu lieu le vernissage d'une exposition réunissant quatorze artistes de la région, aux univers variés.
Quatorze artistes, dont douze peintres, un photographe et un sculpteur, réunissant au sein d'une même exposition des domaines aussi variés que les portraits naïfs, la figuration abstraite, le collage, le cubisme, le fusain, le clair obscur, ou encore des toiles poétiques et colorées à la Miro.
Une exposition sans thème, visant essentiellement à exposer les talents de sensibilités, d'expressions et de techniques diverses.
Sélectionnés sur une liste de 400 artistes, les « lauréats » sont tous déjà primés et excellent dans leur domaine.
Un assemblage coloré, où l'on vogue d'une Venise ensorcelante à la sensibilité et la précision d'un grain de peau, à la sincérité et l'émotion d'un trait, d'une ride de visage. Une exposition drôle,étonnante quelquefois, au détour d'un étrange assemblage des cinq sens ou d'un nouage compulsif d'instruments de musique.
Les œuvres sont évidemment à vendre : un clair obscur et une photographie géante ont d'ailleurs déjà été cédées lors de l'après-midi de vernissage.
Pour acheter ou pour le simple plaisir des yeux, l'exposition vaut la peine, notamment grâce à l'échange, à la rencontre rendue possible avec les artistes exposés.
Dimanche, trois artistes étaient présents : Patrick Woestelandt (dessins et toile jouant sur les sens), Danielle Allaeys (collage coloré) et Jean-Claude Van Noten (cubisme).
D'autres artistes vous accueilleront aux galeries Da Silva pour vous présenter leurs œuvres dans les prochains jours.
(Novembre 2007)