Articles de presse

Exposition 2003

Une explosion de couleurs à la galerie Sailly


Du bleu envoûtant des ciels orientaux en passant par un camaïeu de mauves, on s'achemine au bleu profond de la nuit. Le jaune et l'orangé éclaboussent les murs tandis que le rouge flamboie dans des ports de nulle part. Et puis il y a le vert tendre des pastels qui s'affranchit jusqu'à remplir bouteilles et carafes... Une explosion de couleurs, c'est ce qui frappe d'abord, dès que l'on pose son premier pied dans l'exposition. C'est ensuite la joie de vivre qui vous surprend. Et cette joie de vivre se sont six filles qui vous la font partager au travers de leurs créations : Danielle Allaeys, Christine Brunet, Odile Dancoine, Josette Heguy-Hourdillé, Michelle Perrone et Pascale-Marie Steff, élèves de l'atelier Sarasvati (déesse des arts en Grèce), dirigé par Pierre Voisin. Elles ont en commun la passion de la peinture et une solide amitié. Leur challenge : dépasser la routine et aller jusqu'au bout. Et c'est ce qu'elles ont fait en exposant leurs œuvres pour la première fois.

Et pour une première, on peut le dire, c'est une réussite : il a été difficile de se frayer un passage au travers de la foule massée dans la galerie ces derniers jours ! Il y avait la famille, bien sûr, les amis, mais aussi de nombreux artistes venus témoigner leur sympathie. Une expérience « très positive sur le plan humain », « qui stimule la création », où l'on « mesure le chemin parcouru » mais aussi « ses imperfections », expliquent-elles chacune leur tour.

Alors que le froid nous engourdit, venez rêver à l'été, à la galerie Sailly de la ferme Dupire. D'ailleurs, les voiliers sont prêts à appareiller...

Passion, quand tu nous tiens


D. Allaeys : une femme tout peinture

Danielle Allaeys n'a pas oublié sa jeunesse. D'ailleurs, cette sexagénaire continue de s'habiller comme une petite fille, avec plein de couleurs. Blonde, la coupe au carré, elle laisse sans voix les gens de son âge. Sa vitalité à revendre en complexe plus d'un. Sa curiosité, son esprit à regarder toujours demain et jamais hier comme les enfants, scotchent au mur tous les désabusés de la terre.

Alors, bien évidemment, cette Marcquoise qui a habité vingt-cinq ans à Villeneuve-d'Ascq n'a pas laissé filer son rêve d'adolescente qui était de se lancer dans la peinture : « Je voulais faire les Beaux-arts mais mon père ne voulait pas. Il préférait que j'entre dans l'Education nationale ». Après une vie professionnelle passée dans l'enseignement, le pinceau est venu lui chatouiller les neurones de la mémoire : « Cela fait maintenant dix ans que je me suis mise à la peinture. C'est simple, je repeins tout dans ma maison ». Des murs, bien sûr, mais également des meubles, des ustensiles de cuisine tel qu'une passoire, et même sa boîte aux lettres recouverte d'hortensias : « Je me souviens, au début, le facteur n'osait pas mettre les lettres dedans ; il croyait que ce n'était pas sec ».

« Tout est au feeling »


Et puis, il y a les tableaux : « J'ai commencé par des aquarelles mais le problème, c'est que lorsque l'on rate, c'est foutu. J'ai alors goûté à la peinture à l'huile mais c'est beaucoup trop long. Moi, il faut que ça aille vite ». Et il y a quelques années, Danielle a découvert l'acrylique. Une révélation. « Avec un couteau, on sculpte dans la peinture et ce qui est bien, c'est que l'on ne sait jamais où l'on va. Une fois, je voulais faire une barque à Perros-Guirec en Bretagne et à la fin, on y découvrait le lac de Serre-Ponçon ».

Figurative à ses débuts, cette "toute" jeune peintre qui est, par ailleurs, correspondante locale à La Voix du Nord de Villeneuve-d'Ascq, avoue ne plus être du tout classique : « Maintenant, je pars dans des délires. Tout est au feeling. Je démarre avec une idée et je suis transportée dans un autre monde ». Un autre monde qu'elle souhaite aujourd'hui faire partager avec cinq autres élèves de l'atelier Sarasvati, installé à la fondation Septen-trion de Marcq-en-Barœul, au cours d'une exposition à la ferme Dupire.

Huit de ses toiles ont été retenues. Pour l'occasion, Danielle a choisi des marines avec notamment des voiliers dont les voiles s'étirent jusqu'au ciel pour un reflet qui s'écrase au ras de l'eau dans des tons chauds. Du bleu, du rose, du mauve, de l'orange. Il y a de la gaieté au coin des yeux. A partager uniquement avec des visiteurs qui ne sont pas trop académiques...

E.B

Exposition 2006


Des corps et des âmes mis à nu à la galerie Sailly

Danielle Allaeys, Françoise Dobrenel et Yves Picci se connaissent depuis de longues années. Tous les trois vont exposer ensemble à partir de ce soir, et jusqu'au 8 octobre, à la galerie Sailly, dans la ferme Dupire. Au total, une cinquantaine d'œuvres, d'inspirations et de techniques différentes : des marines abstraites, mais aussi des nus sur fond bleu, des paysages...

Communiquer, pour Danielle Allaeys, c'est comme une seconde nature. Par la parole d'abord. Villeneuvoise de souche, fille d'un ancien conseiller municipal, elle affiche une faconde toute méridionale, toujours prête à vous entraîner pour une savoureuse balade sous l'arbre à palabres. Mais parfois, l'horizon s'obscurcit et le besoin de silence s'impose. Elle change alors d'instrument. Et se place devant l'ordinateur, pour écrire ses chroniques dans La Voix du Nord, fidèles reflets d'une vie locale qu'elle adore faire partager.

Dans le même esprit de partage, elle passe facilement du clavier aux pinceaux. Toujours entourée
d'amis, «je n'aime pas travailler seule, confie la pétillante Danielle, j'ai besoin de faire partie d'une équipe. » Voici quelques années, elle a rejoint l'atelier Sarasvati, à Marcq-en-Barœul, après l'initiation aux Amis des Arts. « J'aborde la peinture d'une autre façon, poursuit l'ancienne enseignante, en allant vers l'abstraction alors que je me concentrais sur le figuratif». Elle change aussi de technique, passant de l'huile à l'acrylique, « parce qu'il faut vivre avec son temps ! »

Rêveuse dans l'âme, sans doute un peu mélancolique, elle se laisse bercer par des images maritimes, voguant au gré de ports imaginaires, où il est permis de reconnaître le fameux bassin d'Honfleur. Désormais à la retraite, Danielle assouvit sans retenue son rêve de jeunesse, auquel son père, plutôt ferme sur les principes, avait mis un terme autoritaire : pas question de faire les Beaux-Arts, ce n'est pas sérieux ! « Aujourd'hui, je crois qu'il serait fier de moi », glisse Danielle, qui décrocha un jour le recherché Prix de poésie Paul-Hazard. Il ne faut jamais contrarier un destin. ■

LAURENT WATIEZ (octobre 2006)


Exposition 2007

Quatorze artistes, quatorze univers à la galerie Da Silva.



Danielle Alleys a su créé son univers, coloré, fleuri, sensuel, très féminin en deux mots !

Dimanche après-midi a eu lieu le vernissage d'une exposition réunissant quatorze artistes de la région, aux univers variés.


Quatorze artistes, dont douze peintres, un photographe et un sculpteur, réunissant au sein d'une même exposition des domaines aussi variés que les portraits naïfs, la figuration abstraite, le collage, le cubisme, le fusain, le clair obscur, ou encore des toiles poétiques et colorées à la Miro.

Une exposition sans thème, visant essentiellement à exposer les talents de sensibilités, d'expressions et de techniques diverses.
Sélectionnés sur une liste de 400 artistes, les « lauréats » sont tous déjà primés et excellent dans leur domaine.

Un assemblage coloré, où l'on vogue d'une Venise ensorcelante à la sensibilité et la précision d'un grain de peau, à la sincérité et l'émotion d'un trait, d'une ride de visage. Une exposition drôle,étonnante quelquefois, au détour d'un étrange assemblage des cinq sens ou d'un nouage compulsif d'instruments de musique.

Les œuvres sont évidemment à vendre : un clair obscur et une photographie géante ont d'ailleurs déjà été cédées lors de l'après-midi de vernissage.

Pour acheter ou pour le simple plaisir des yeux, l'exposition vaut la peine, notamment grâce à l'échange, à la rencontre rendue possible avec les artistes exposés.

Dimanche, trois artistes étaient présents : Patrick Woestelandt (dessins et toile jouant sur les sens), Danielle Allaeys (collage coloré) et Jean-Claude Van Noten (cubisme).

D'autres artistes vous accueilleront aux galeries Da Silva pour vous présenter leurs œuvres dans les prochains jours.

(Novembre 2007)

- 2007 - Droits de reproduction et de diffusion réservés
© Danielle Allaeys et Broutin Dominique